Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans mon corbillon...
21 juin 2007

continua ancora e ancora...

Et avec Mariangela , je découvre la poésie italienne. Car le court séjour que j'ai fait là-bas n'était pas très poétique, ni les lectures que j'ai pu faire dans cette langue (Marcello Fois, Piergiorgio Di cara et Sandrone Dazieri, récemment - quoique Fois je le trouve vraiment pas évident à lire, il mèle du dialecte sarde à l'italien, je trouve le rythme de Dazieri plus facile).

Donc, merci Mariangela, c'était ça que je voulais: (re-) découvrir des poèmes. Et attention, nul n'est besoin de connaître un poème entier par coeur pour postuler... ça peut être un vers, un titre, qui vous est cher et vous émeut... C'est un moyen, comme les questionnaires, de se connaître les uns les autres, de partager, de découvrir... Alors continuez les envois... Je fais même des recherches pour vous...

Leopardi - L'infinito

Sempre caro mi fu quest’ermo colle
e questa siepe che da tanta parte
dell’ultimo orizzonte il guardo esclude.
Ma sedendo e mirando, interminati
spazi di là da quella, e sovrumani
silenzi, e profondissima quïete
io nel pensier mi fingo; ove per poco
il cor non si spaura. E come il vento
odo stormir tra queste piante, io quello
infinito silenzio a questa voce
vo comparando: e mi sovvien l’eterno,
e le morte stagioni e la presente
e viva, e il suon di lei: Così tra questa
immensità s’annega il pensier mio:
e il naufragar m’è dolce in questo mare.

En voici une traduction

Toujours elle me fut chère cette colline solitaire
et cette haie qui dérobe au regard
tant de pans de l'extrême horizon.
Mais demeurant assis et contemplant,
au-delà d'elle, dans ma pensée j'invente
des espaces illimités, des silences surhumains
et une quiétude profonde ; où peu s'en faut
que le cœur ne s'épouvante.
Et comme j'entends le vent
bruire dans ces feuillages, je vais comparant
ce silence infini à cette voix :
en moi reviennent l'éternel,
et les saisons mortes et la présente
qui vit, et sa sonorité. Ainsi,
dans cette immensité, se noie ma pensée :
et le naufrage m'est doux dans cette mer.

Publicité
Publicité
Commentaires
M
un grazie di cuore, do! sei gentile, è interessante vedere Leopardi tradotto!Ti auguro una buona serata!
Dans mon corbillon...
Publicité
Publicité