Popol for ever!
Je vous avais demandé qui vous préfériez, de Rimbaud ou Verlaine. Je n'y connais rien, mais perso je préfère Rimbaud. Il est jeune, il est beau, il est bi sinon hétéro, il aime l'aventure, la vraie, il a assez de tripes pour assumer ses désirs... ah heu... bon? On parlait poésie, là?
Revenons à nos papillons...
J'avoue, si je préfère Rimbaud, c'est surtout parce que je le connais (un peu mieux) mieux, n'ayant jamais eu Verlaine au programme, je ne connais que ce songe étrange et pénétrant... J'avoue mon inculture et mon manque de curiosité (et mon esprit mal placé, parce que cette citation m'a toujours fait penser... je ne vous dirai pas, imaginez!). J'étale mon inculture et mon manque de curiosité.
Heureusement, Popol a des admiratrices dans la blogosphère (eh ho, les mecs! on cause pas chiffons, là! Manifestez vous!) qui m'ont envoyé un poème à partager. Merci à vous.
Voici celui de Sophie:
En route mauvaise troupe !
Partez, mes enfants perdus !
Ces loisirs vous étaient dus :
La Chimère tend sa croupe.
Partez, grimpés sur son dos,
Comme essaime un vol de rêves
D'un malade dans les brèves
Fleurs vagues de ses rideaux.
Ma main tiède qui s'agite
Faible encore, mais enfin
Sans fièvre, et qui ne palpite
Plus que d'un effort divin,
Ma main vous bénit, petites
Mouches de mes soleils noirs
Et de mes nuits blanches. Vites,
Partez, petits désespoirs,
Petits espoirs, douleurs, joies,
Que dès hier renia
Mon coeur quêtant d'autres proies
Allez, aegri, somnia
... et celui de Marion
Romances sans paroles, Ariettes oubliées II
Je devine, à travers un murmure,
Le contour subtil des voix anciennes
Et dans les lueurs musiciennes,
Amour pâle, une aurore future !
Et mon âme et mon coeur en délires
Ne sont plus qu'une éspèce d'oeil trouble
Où tremblote à travers un jour trouble
L'ariette hélas ! de toutes les lyres !
O mourir de cette mort seulette
Que s'en vont --cher amour qui t'épeures, --
Balançant jeunes et vieilles heures !
O mourir de cette escarpolette !
Pour les amateurs qui sont allés jusqu'au bout, puisque je suis exilée ici sans mes livres de littérature (j'ai embarqué dans cet appartement presque parisien mes livres d'histoire et d'art, déjà pas mal...), je vous propose de m'envoyer votre poème à vous que vous aimez par-dessus tout et qui vous réchauffe le coeur, le neurone en toutes circonstances. Rimes enfantines ou strophes précieuses, ce que vous voulez. Et ça s'adresse aux non blogueurs aussi...